Promouvoir l’agroforesterie à base de palmiers à huile : un atout pour la durabilité de la filière

Mots clés
Auteurs

Alix Masure1,2 , Pierre Martin3,4 , Xavier Lacan5 et Sylvain Rafflegeau1,2 1 CIRAD, UMR Innovation, 34398 Montpellier, France 2 INNOVATION, Univ. Montpellier, CIRAD, INRAE, Institut Agro, Montpellier, France 3 CIRAD, UPR AIDA, 34398 Montpellier, France 4 AIDA, Univ. Montpellier, CIRAD, Montpellier, France 5 PalmElit, 34980 Montferrier-sur-Lez, France

  • Résumé – Le développement massif des palmeraies industrielles et villageoises s’est réalisé en suivant un dispositif de plantation en culture pure du palmier à huile (Elaeis guineensis Jacq.). Cependant, divers systèmes de culture alternatifs ont émergé, dans lesquels sont associés des cultures et des animaux à diverses phases du cycle de culture du palmier. En attribuant à cette plante un statut équivalent à celui d’un arbre, ces systèmes correspondent à des systèmes agroforestiers. Dans cette étude, trente-neuf systèmes agroforestiers
    à base de palmier à huile ont été identifiés dans le monde à partir de la littérature, de la consultation de sites internet et d’enquêtes. Cinq types de systèmes agroforestiers ont émergé : i) l’agropastoralisme, correspondant à l’introduction d’élevage pendant la phase productive du cycle de culture du palmier ; ii) l’agroforesterie traditionnelle africaine à base de palmiers et de cultures vivrières ; iii) l’agroforesterie temporaire avec des cultures vivrières en palmeraie juvénile ; iv) l’agroforesterie permanente avec des cultures pérennes ; et enfin v) des prototypes de systèmes agroforestiers à base de palmiers sélectionnés, conçus par des institutions de recherche et développement, souvent à la demande d’entreprises agricoles ou d’agro-industries. La description spatio-temporelle de ces systèmes a permis de mettre en évidence les services écosystémiques rendus par les espèces associées. Diverses perspectives de développement de l’agroforesterie sont discutées en tant qu’alternative aux palmeraies monospécifiques, pour introduire de la biodiversité dans des territoires historiquement spécialisés en élaeiculture, pour initier du développement élaeicole en zones suboptimales, ou encore pour s’adapter au changement climatique.

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