• Contribuant pour près d’un quart au Produit Intérieur Brut, le secteur agricole a un poids important dans la structure de l’économie malgache. Il est le principal pourvoyeur d’emploi et la base de la production alimentaire de la majorité de la population dont 80% vit dans des zones rurales, parfois très enclavées, et parmi les plus pauvres du pays. S’y pratique une agriculture de type familial, principalement tournée vers les cultures vivrières, et notamment le riz, cultivé par une écrasante majorité des agriculteurs et largement autoconsommé. Le secteur agricole a donc le potentiel de jouer un rôle majeur dans la lutte contre la pauvreté, notamment rurale, et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et de contribuer de façon significative à une croissance économique soutenue, inclusive et durable. Du fait de leur situation géographique, les régions Analamanga et Itasy constituent une zone agricole stratégique et le principal bassin de production qui alimente la capitale et les grands marchés du pays en produits agricoles frais, permettant ainsi d’assurer une relative stabilité d’approvisionnement sur le plan local et national. En revanche, si la production agricole y est parmi les plus abondantes du pays et si les opportunités de commercialisation de denrées alimentaires variées et nutritives y sont nombreuses et relativement aisées, ces régions connaissent des prévalences de malnutrition chronique particulièrement élevées, et bien au-delà des normes nationales, suggérant que la disponibilité alimentaire n’est pas la seule condition garantissant un statut nutritionnel satisfaisant. 

  • L’objectif du projet est donc de limiter les contraintes en présence et de profiter des opportunités existantes pour :

    • intensifier et diversifier de façon durable et inclusive la production des filières maraîchage, arboriculture et aviculture,

    • promouvoir la commercialisation de produits respectueux des normes agroécologiques, de qualité et d’hygiène standards, y inclus de produits alimentaires riches en nutriments, et

    • structurer durablement le secteur rural pour pérenniser son développement.

  • Résultat 1 : Les productions agricoles de 5  500 exploitations familiales sont améliorées durablement dans les filières maraîchage, arboriculture et aviculture.

    Résultat 2 : Les 5  500 exploitations agricoles familiales bénéficiaires améliorent leur capacité de commercialisation de produits respectueux des normes agroécologiques, de bonne qualité sanitaire et nutritionnelle.

    Résultat 3 : Une offre de services professionnelle, adaptée aux besoins des agriculteurs dans la région périphérique de la capitale est pérennisée.

    Les impacts et les effets recherchés par le programme sont :

    Sur le plan technique:

    • Les volumes et les rendements des filières fruits et légumes augmentent de 20% à 35% ;

    • La production de poulet progresse de 50 à 70%

    • 450 paysans relais sont identifiés, formés, équipés et accompagnés dans la mise en œuvre de services de proximité (vaccinateurs pour volailles, producteurs de poussins, semenciers, pépiniéristes) ;

    • 5  500 exploitations agricoles familiales bénéficient d’un service de conseil agricole performant (1  200 formations, 300 visites d’échanges, 950 essais et démonstrations) ;

    • Les compétences techniques de 80 unions de filières sont améliorées ;

    • Au moins 100 groupements sont inscrits dans une démarche qualité pour la commercialisation de leurs produits sur la base de Systèmes Participatifs de Garantie.

    Sur le plan économique:

    • Les producteurs améliorent de 30% leurs revenus sur les filières accompagnées ;

    • Les volumes commercialisés progressent de 10% par an (soit 40% sur la durée du projet) ;

    • Les coûts de production sont mieux maîtrisés via notamment une moindre utilisation d’intrants chimiques et un recours accru aux intrants agroécologiques dans 75% des exploitations accompagnées ;

    • La gestion économique des exploitations progresse via l’accompagnement de 50 groupes d’épargne et de crédit et un accès accru aux IMF et aux fonds de développement agricole régionaux (FDAR). Sur le plan institutionnel

    • 300 organisations paysannes de base, 80 unions filières communales et 1 organisation paysanne régionale sont accompagnées dans leurs efforts pour accroître leur structuration et leur professionnalisation et deviennent pleinement fonctionnelles ;

    • Un réseau de 300 paysans leaders est formé qui contribue à une meilleure gouvernance des organisations paysannes ;

    • Les organisations partenaires : Fifata, Ceffel et Cap malagasy sont consolidées. Sur le plan social

    • Les comportements changent pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle accrue sur la base d’une alimentation plus diversifiée et plus saine au niveau des ménages ;

    • Les exploitations agricoles familiales passent de l’autosuffisance alimentaire à une capacité de commercialisation d’une partie des excédents de production croissante ;

    • Des paysans leaders, capables d’introduire des changements sociaux importants au niveau local sont formés et accompagnés.

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